Au point mort vers la Mecque…
Fin de récréation où départ impossible ? Que pouvons-nous répondre pour décider du sort des pèlerins béninois et étrangers regroupés à la mosquée centrale de Zongo à Cotonou? Un scénario inédit. Ce 29 octobre 2011 a été le grand jour de colère de tous les candidats au Hadj. Ne pouvant plus trop longtemps, l’enfermer dans leur cœur déjà rempli de la foi islamique, ils ont décidé enfin d’exprimer à la face de la nation, leur déception. La tension qui a monté dans le rang des fidèles musulmans sur place à Cotonou a atteint son paroxysme. Et pourtant ces hommes et ces femmes pétris de la foi musulmane ont payé leur billet d’avion et attendent toujours leur convoyage vers la terre sainte de l’Islam. Alors difficile d’imaginer un périple plus sombre. Dur de fuir leurs yeux larmoyants dans un visage triste et tout aussi dur la panique qui les animent. Encore plus dur de croiser leur regard et de sentir le battement de leur cœur désespéré. Voilà décrit la situation révoltante dans laquelle se débattent les pèlerins béninois. La vie quotidienne à la mosquée de Zongo ressemble à la vie dans un camp de refugiés. A la fois triste et paradoxal. Le pèlerinage à la Mecque, cette année a mis totalement à nu l’incapacité de l’Etat et l’irresponsabilité de nos autorités à bien organiser ce voyage. L’attente insupportable des pèlerins suivie de leur descente dans les rues permettent de prendre la mesure de ce scénario. Le gouvernement a failli à sa mission de facilitation du convoyage de nos compatriotes musulmans. Le Haut commissariat au pèlerinage n’a pas tenu parole et les fidèles musulmans sont laissés pour compte au profit des intérêts personnels de ses membres. Le coup de débrayage qui a emporté Raphiou Toukourou devrait donner le bon exemple et aider à trouver une solution durable. Mais hélas ! Le tableau est toujours noir. Et Comment lire encore l’espoir sur un tableau peint en noir ? Il y a là évidemment un « J’accuse » à la Zola pour exiger des explications et des clarifications sur le dossier du Hadj 2011 car comme l’écrit Stefan Zweig : « La vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. » A quand donc la fin du feuilleton hadj 2011 ? Pourvu que le scénario, tel qu’il se présente pour le moment, se déroule sans accroc. Inch’ALLAH !
Mikaïla Issa
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